Alors là… mais là... C'est la porte ouverte à n'importe quoi ! Je vous préviens d'avance, ce sujet me rend dingue. Je ne comprends pas comment on peut élargir la norme qui régit les cosmétiques naturels et biologiques afin d'accepter des substances chimiques ! Et qui par définition ne sont absolument pas bio ! Merci les gouvernements et institutions qui faiblissent face à la pression des lobbies…
Bref, ressaisis-toi je vous explique ce qui se clame dans l'industrie cosmétique…
Qu'est-ce qu'autorise la norme ISO 16 128 dans les cosmétiques dit "naturels" ?
La norme ISO 16 128 n’impose aucun pourcentage minimal de bio dans le produit fini et ne fixe aucune règle concernant l’étiquetage des produits.
Une marque pourra donc communiquer sur son produit « bio » même si celui-ci ne contient qu'1 % d'ingrédients issus de l'agriculture biologique.
La norme n'impose pas non plus de contrôle indépendant par des organismes certificateurs. Les fabricants déclarent simplement leurs ingrédients qui sont affichés par ordre d'importance dans la liste INCI. L'exonération de ces contrôles entraîne qu'il n'y a pas de cadre et les marques peuvent faire ce qu'elles veulent.
C’est un peu comme si, non seulement on supprimait les limitations de vitesse, mais aussi la police !
Le pire est que cette norme ISO autorise les parabens, OGM, des substances issues de carcasses d’animaux, du silicone et autres ingrédients pétrochimiques dans une crème dite « naturelle ».
Ces produits chimiques et polluants figurent sur la liste noire des cosmétiques estampillés bio par un label agréé.
Les répercutions de cette norme ISO 16 128 pour les consommateurs
« Il s’agit purement et simplement d’une tromperie pour les consommateurs »
Ce sont les propos de Romain Ruth, président du label Cosmébio, qui représente 350 entreprises de la parfumerie ou du soin du corps naturels et bio.
Les consommateurs vont penser acheter un produit sain et bon car estampillé bio et naturel. Alors qu'en réalité ce n'est pas le cas, il contient des substances chimiques qui sont des perturbateurs endocriniens.
Ces produits restent des cosmétiques conventionnels mais avec l'étiquetage et les slogans des cosmétiques naturels et bio.
Les acheteurs sont donc trompés à cause d'une communication mensongère.
Vive le greenwashing ! Pour en savoir plus et reconnaître les perturbateurs endocriniens.
J'ai fait un article sur la différence entre la cosmétique conventionnelle et la cosmétique naturelle et bio afin d'apprendre à décrypter les étiquettes et la liste INCI. Plus que nécessaire avec cette norme ISO 16 128 car on ne pourra se fier qu'à la liste d'ingrédients…
Face à ces nouveaux affichages, Cosmebio, tout comme les associations Génération futures, génération Cobaye et WECF réclament que les substances « suspectes », comme le paraben ou le silicone, soient indiquées sur les étiquettes avec leur pourcentage.
En conclusion pour faire simple
Nouvelle autorisation des cosmétiques naturels et bio Norme ISO 16 128 :
- pas de pourcentage minimal d'ingrédient bio
- pas de règle d'étiquetage des produits
- pas de contrôle par des organismes certificateurs indépendants
- autorisation d'ingrédients controversés actuellement interdits en cosmétique bio
La norme ISO 16 128 ira-t-elle au final dans le sens de la cosmétique vraiment naturelle et bio et le respect des acheteurs ? Affaire à suivre...
Affectueusement,
Asseline de l'Orée des Savons